OUI/NON

et l'espace entre les deux.

Le Oui et le Non, voici deux mots qui créent beaucoup de questionnements autour de notre positionnement intérieur.
Quelles sont mes envies? Mes limites? Et comment je les communique aux autres?
Pour moi c'est un vrai chemin ce positionnement avec les limites. Les miennes bien sur mais aussi celles des autres.
Chaque chemin est bien sur différent, mais dans le mien je suis en premier passé par apprendre à dire Non avant de trouver mon vrai Oui. Puis quelques années après j'ai découvert que ce vrai Oui impliquait aussi une autre forme de Non.


Quand j'ai commencé à me positionner intérieurement, je me suis rapidement rendue compte que j'avais toujours eu tendance à dire Oui à tout. Pour différentes raisons, et chacune me semblait à l'époque très légitime. Avec du recul, la plus présente était la peur de déplaire à l'autre par mon Non et d'endommager la relation au point de risquer de la perdre.
Et puis j'ai commencé à oser. Au début des petits Non pour des choses anodines. "Non je ne reprendrai pas de ce très bon gratin que tu m'as préparé." Puis pour des choses qui me dérangeaient vraiment. "Non je ne ferais pas 1h30 de détour en voiture alors que tu peux prendre un métro qui te prendra 20min". Et bien sur comme quand on apprend une nouvelle chose j'ai commencé à un peu exagérer, disant Non à de plus en plus de choses. Et ca me faisait du bien. Car plus j'affirmai mon Non plus je me sentais rassurée avec des limites claires. Pour mon entourage bien sur ca a été plus compliqué. Je suis passée de la sympatique jeune femme corvéable à merci à une femme affirmée qui refusait énormément de demandes, même celles sensées etre agréables pour moi. C'était beaucoup trop effectivement. Mais je ne regrette rien car ca m'a vraiment permis de définir mes limites. Et plus ces limites devenaient claires, plus je comprenais que ce qui restait à l'intérieur de ces limites créait un grand Oui. Plus ce Oui poli donné par peur de perdre la relation. Mais un vrai Oui à l'autre et à sa proposition. En fait un vrai Oui à moi-même et à mes envies.


Et puis plus le temps passait, plus je travaillais sur moi et plus mes limites devenaient claires et plus ce grand Oui à moi même devenait vivant et m'emplissait. J'ai commencé à m'autoriser à être moi dans tous mes aspects. A vivre où j'en avais envie, à exercer la profession qui me plaisait. J'ai commencé à m'habiller comme j'aimais et non comme les gens s'habillent normalement. Je me suis autorisée à vivre selon le rythme qui me faisait envie. En fait ce grand Oui m'a autorisée à devenir moi et non plus tenter de devenir une copie conforme de ce que la société, la norme demandait.
Et depuis cette posture où je me sentais vivante et éveillée à moi-même m'est apparue une autre vision du Non, une nouvelle vision des limites. Je n'avais plus besoin du Non pour me protéger d'éventuels abus extérieurs, mais juste pour définir ce qui n'est pas moi dans l'instant. Et le Non qui était avant compliqué car risqué et devenu un vrai privilège, car à chaque Non donné en conscience je sens de plus en plus qui je suis véritablement et je crie intérieurement Oui à moi-même.


En fait cet espace entre le Oui et le Non, qui évolue encore aujourd'hui pour moi, a pris symboliquement l'un des aspects du méridien de Poumon, celui du rôle de la peau.
Notre peau est une interface entre notre intériorité et l'extérieur. Elle définit des limites à notre corps physique et nous protège mécaniquement de l'extérieur, au même titre que mon premier Non. Elle permet aussi de maintenir à l'intérieur une intégrité de notre être et de rejetter par la transpiration ce qui ne nous est plus utile afin de mieux nous adapter, tout comme mon Oui à moi même. Et finalement elle permet aussi de toucher et d'être touchée pour créer un lien entre l'intérieur et l'extérieur, tout comme mon deuxième Non qui m'a permis de mieux me définir en contact avec l'extérieur.

J'espère que ce récit de mon expérience personnelle autour du positionnement Oui/Non pourra vous éclairer sur où vous en êtes sur votre propre cheminement entre l'intérieur et l'extérieur, et renforcer votre compréhension d'un aspect de l'énergie du Poumon, véritable étape dans le tri intérieur.

Les Archétypes

leur utilité dans nos vies

Mais qu'est-ce qu'un archétype?

Les archétypes sont des images primordiales, présentes dans notre imaginaire, qui aident à expliquer les histoires passées, vécues par d'autres générations. En premier introduit par Platon, c'est un modèle de comportement psychique décrit par Jung. Pour lui il existe un inconscient collectif, commun à tous les hommes, que l'on retrouve dans les mythes. C'est une image originelle qui n'est pas issue de l'expérience personnelle.

L'archétype est différent de l'instinct. L'instinct est une pulsion psychologiqu perçue par les sens (ex : l’instinct maternel). Mais quand il se manifeste par des fantasmes et donc par des images symboliques, ces manifestations sont des archétypes (ex : archétype de la mère parfaite). Jung les décrits comme "l'intuition qu'à l'instinct de lui-même".

Certains mythes vont être partagés par un petit nombre d'individus, voir être personnels ou familiaux, tandis que d'autres vont appartenir à la grande majorité de la population.

Pendant des années j'ai cherché à me libérer. Et dans cette quête de liberté j'ai remis beaucoup de choses en question dans ma vie. Les expériences que j'avais vécues, les leçons que j'en avais tirées, les loyautés familiales, les mémoires karmiques, les habitudes de vies, les croyances négatives,...
Et puis à un moment est arrivé la remise en question de mes identifications. Certaines étaient très personnelles, mais certaines étaient liées à des archétypes.

Qu'est-ce qu'une identification égotique?
L'ego dysfonctionnel est un moi séparé, qui vit tantôt:
-la pulsion de survie, la dépendance, l'impuissance
-la pulsion de mort, l'indépendance, le fantasme de toute puissance, la destruction.
ces 2 états vont se répondre en système fermé ce qui permet de maintenir un ego dysfonctionnel en place.
Et notre société favorise ce fonctionnement en boucle fermée.
Dans l'idéal en reprenant notre pouvoir (celui de créer, de générer des formes) nous sortons de ce système fermé pour nous connecter à notre Pulsion de Vie, en interaction avec les autres (intégré dans le collectif). Et dans ce cas notre ego devient fonctionnel, un allié qui relaye notre pouvoir dans notre créativité.

Mais ce n'est pas si simple, car quand nous sommes identifiés depuis notre petite enfance à ces rôles, toute notre structure psychologique interne est construite autour d'eux. Et pour éviter que notre structure ne s'effondre il est important de retirer ces identifications progressivement et d'en profiter à chaque étape pour créer une nouvelle structure capable de recevoir et de mobiliser notre puissance, notre Pulsion de Vie.

Dans mon expérience personnelle, les premières identifications à lever ont été celles liées à la dépendance et à la pulsion de survie (victime, insuffisante, inadaptée...). Et pour cela l'identification à d'autres archétypes plus dans leur pouvoir et dans leur puissance a été aidant (thérapeute, chamane, médium...), même si ces archétypes étaient reliés à un fantasme de surpuissance et à la pulsion de mort. Avant de progressivement m'en désidentifier.
Et régulièrement ces cycles de désidentifications se répètent sur des thématiques différentes et/ou à des niveaux plus profond de ma psyché.

C'est pour celà que cette année je relie les cercles de transformation féminine à des archétypes de déesse grecques.
Ces déesses telles qu'elles sont racontées dans les mythes représentent une pulsion de Vie dans leur déité, une pulsion de survie dans leurs relations de dépendance avec les autres divinités ou avec les humains et une pulsion de mort dans leurs comportements destructeurs voir autodestructeur.
Ces soirées seront l'occasion de traverser autour d'un archétype féminin nos pulsion de survie et de mort pour trouver et libérer un aspect de notre Pulsion de Vie.

Et pour vous, quel est votre rapport aux archétypes ? Quels sont ceux qui résonnent le plus avec vous ? Comment vous guident ils dans vos vies ?

Empathie, fardeau ou cadeau ?

Où comment nos plus grands dons deviennent nos plus grands obstacles.

Il y a quelque chose qui me surprends toujours lors des consultations, c’est la capacité que nous avons à dénigrer et à rejeter nos capacités car celles-ci sont difficiles à gérer. Aujourd’hui je vais vous parler de cela à travers l’exemple de l’empathie, qui est un sujet que je connais bien pour y avoir été confrontée.

Les personnes empathiques ont la capacité de ressentir chez l’autre ses émotions et ses sensations que celles-ci soient conscientes ou non, présentes ou passées. Ils peuvent également ressentir cela chez les animaux, les végétaux, les minéraux, les énergies non incarnées, les égrégores collectifs, …

Dans les milieux spirituels les personnes qui ont ces sensations dans leur corps sont considérées comme ayant un clair ressenti, chez d’autres cela peut également s’associer à de la clair vision, de la clair audience, de la clair connaissance.

Pendant longtemps j’ai perçu cela comme un fardeau. Je me sentais envahie à chaque fois que je me rendais dans un nouveau lieu, que je rencontrais de nouvelles personnes, ou que je voyais des proches perturbés par quelque chose... Comme prise au milieu de quelque chose d’indéfinissable et d’incontrôlable qui m’embarquait dans des états émotionnels incroyables. Et bien sûr sans personne pour m’expliquer ce qui se passait en moi.

Cette grande confusion intérieure est souvent renforcée par les comportements des proches dans la petite enfance. Dans beaucoup de familles cette empathie est extrêmement mal comprise, et les parents (ou ceux qui jouent le rôle d’éducateurs) ne vont pas exprimer à leur enfant la réalité de leur émotions (que cela soit fait de manière consciente ou inconsciente), voire même exprimer exactement l’inverse. L’enfant se retrouve alors dans une grande confusion entre les informations contradictoires de ce qu’il ressent et de ce qui est dit par ses parents. Chez certains, il peut même apparaitre un profond sentiment de culpabilité de ne pas « ressentir ce qu’il faudrait ».

Et puis adulte nous pouvons choisir de travailler sur nous et de nous défaire des conditionnements sociétaux et familiaux, et ainsi progressivement on apprend à utiliser cette capacité d’empathie.

En apprenant à nous ancrer, nous centrer et à bien voir nos propres fonctionnements nous créons une structure interne, une base de fonctionnement. Ce travail peut prendre des années, mais une fois qu’il est fait l’empathie devient alors un outil merveilleux, un don du ciel. Car quelle meilleure qualité que de ressentir ce que l’autre vit pour être en compassion avec lui. Quand nous connaissons les traumatismes cachés de la personne (peut-être même se les cache-t-il également à lui-même) comment ne pas avoir de la compassion pour lui quelle que soit l’expression et le personnage de personnalité qu’il présente au monde. Derrière les actes les plus violents, les émotions les plus intenables, nous sentirons la souffrance du manque d’amour que vit cette personne, et nous pourrons ressentir l’amour caché derrière tout ça.

Si vous faites-vous aussi partie de ces empathes prenez le temps d’affiner vos perceptions et de connaitre réellement votre histoire. Avec le temps par ce travail de maitrise intérieure, l’empathie redevient un véritable outil. Nous renouons avec ce don divin, cette grande capacité spirituelle que notre âme a emmenée dans notre incarnation afin d’emmener encore plus de compassion, de potentiel d’Amour sur Terre.

Comment nos plus grandes forces deviennent nos plus grands obstacles.